Interventions axées sur l’équité visant à accroître la participation au dépistage du cancer colorectal

Obstacles et inégalités dans le dépistage du cancer colorectal

Pour augmenter les taux de dépistage du cancer colorectal, il est important de comprendre les obstacles et les inégalités qui entravent la participation de certaines populations aux programmes de dépistage.

Voici quelques raisons fréquemment invoquées, au Canada, par les personnes ayant indiqué ne pas avoir subi de test fécal au cours des deux dernières années :

  • Leur médecin ne pensait pas que c’était nécessaire.
  • La personne ne pensait pas que c’était nécessaire.
  • La personne avait déjà subi une coloscopie ou une sigmoïdoscopie.

En examinant les obstacles à la participation et au maintien à jour en matière de dépistage parmi certaines populations, on a pu les classer en trois grandes catégories.

icôneObstacles liés aux fournisseurs de soins de santé

Les fournisseurs de soins de santé comptent parmi les facteurs exerçant la plus grande influence sur la participation au dépistage. Cela est particulièrement vrai pour les participants ayant une faible autodidaxie en matière de santé ou présentant un désavantage socioéconomique, qui se reposent souvent beaucoup sur leurs fournisseurs de soins de santé pour les orienter dans leurs décisions de santé.

Voici quelques-uns des obstacles liés aux fournisseurs de soins de santé :

  • Absence d’un fournisseur de soins de santé attitré
  • Absence de recommandation de dépistage par un fournisseur de soins de santé

Légende

Les symboles suivants indiquent les populations les plus touchées par chaque obstacle :

 Personnes à faible revenu

 Personnes appartenant aux minorités visibles

 Personnes résidant en zone rurale et éloignée

icôneObstacles liés au système de santé

Le système de santé lui-même peut également présenter des obstacles; en effet, il arrive parfois que certaines populations éprouvent des difficultés à accéder aux différents services et options offerts ou à les comprendre.

Voici quelques-uns des obstacles liés au système de santé :

  • Difficulté à s’y retrouver dans le système
  • Difficulté à accéder au système
  • Barrière de la langue
  • Non-réception de la trousse de test

icôneObstacles liés au soutien et à la formation

Certaines populations peuvent éprouver des difficultés plus importantes à accéder aux services dont elles ont besoin, en raison de lacunes en matière de soutien et de formation dans le domaine de la santé.

Voici quelques-uns des obstacles liés au soutien et à la formation :

  • Peur du cancer par manque de connaissances
  • Idées fausses ou attitudes négatives à l’égard des tests
  • Conflits d’horaire ou manque de temps pour subir un test
  • Faible autodidaxie en matière de santé  
  • Manque de contenus promotionnels de la santé adaptés sur le plan culturel
  • Embarras ou inconfort lors de la manipulation d’échantillons fécaux
  • Responsabilités professionnelles ou familiales
  • Dépendance à l’égard des membres de la famille

Autres populations susceptibles de rencontrer des obstacles

Les personnes présentant des incapacités, des affections chroniques ou des troubles de santé mentale, en situation d’itinérance, en transition ou appartenant à la communauté LGBTQ2S+, entre autres, peuvent également rencontrer des obstacles entravant leur participation au dépistage du cancer colorectal. Toutefois, des recherches supplémentaires en la matière sont nécessaires, étant donné qu’on en sait moins sur la participation au dépistage au sein de ces groupes.

Les Premières Nations, les Inuits et les Métis constituent un autre groupe qu’il conviendrait d’étudier plus en profondeur. Bien que les Premières Nations, les Inuits et les Métis connaissent également des inégalités en matière d’accès aux services de dépistage du cancer, les données probantes disponibles ne sont pas suffisantes pour faire des recommandations dans le cadre de ce rapport. Pour comprendre et corriger ces inégalités de manière appropriée, il est indispensable de s’appuyer sur des recherches supplémentaires régies par les Autochtones eux-mêmes. Afin de prendre en compte les droits uniques de ces populations à l’autodétermination et à des soins de santé adaptés à leur culture et la respectant, il convient, dans un premier temps, de mettre prioritairement l’accent sur la mise en place de systèmes, d’institutions et d’organisations alliées dans le domaine de la santé, en mesure de répondre aux besoins des collectivités des Premières Nations, des Inuits et des Métis.


Éléments à prendre en considération en matière d’équité, en lien avec la pandémie de COVID-19

Le contexte pandémique de la COVID-19 a exacerbé certaines inégalités et a imposé la mise en œuvre d’efforts supplémentaires pour s’assurer que les populations vulnérables, notamment les femmes, ainsi que les personnes âgées, racisées et handicapées, reçoivent bien les services nécessaires. Ces initiatives peuvent notamment intégrer le recours plus étendu à des services virtuels et la réduction des interactions en face à face, qui permettront, en outre, d’atténuer les difficultés supplémentaires découlant des restrictions sur les déplacements, particulièrement dans les collectivités rurales et éloignées.

Le Partenariat a élaboré un document d’orientation destiné à faciliter la gestion des services de dépistage du cancer pendant la pandémie.

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