Dépistage du cancer du col de l’utérus au Canada : 2021-2022

Réponse à la COVID-19

La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions profondes sur les services de santé dans tout le pays, notamment la réduction, voire la suspension, du dépistage du cancer. Les territoires de compétence ont été touchés de différentes manières, et nombre d’entre eux ont élaboré des outils et des processus innovants pour s’adapter aux conséquences de la pandémie.

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Nunavut

Actuellement, le programme n’offre pas de dépistage organisé du cancer du col de l’utérus. Compte tenu de l’offre de dépistage opportuniste du cancer du col de l’utérus, il y a pu avoir des retards pendant la COVID-19, du fait de la baisse du nombre de rendez-vous cliniques non urgents offerts, de la pénurie de personnel et de la mobilisation à l’appui des efforts liés à la pandémie.

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Alberta

Une initiative intégrée de dépistage du cancer, pilotée par des infirmières praticiennes, a été mise en œuvre afin d’offrir un dépistage du cancer colorectal et du cancer du col de l’utérus, grâce à des unités mobiles de mammographie du service de dépistage provincial Screen Test, dans les collectivités rurales et éloignées.

On constate un intérêt croissant pour l’accès en ligne à un maximum d’information sur les visites en colposcopie. La vidéo sur YouTube des Alberta Health Services portant sur la colposcopie a fait l’objet d’un intérêt plus marqué de la part des internautes depuis les débuts de la pandémie de COVID-19, par rapport à 2019.

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Ontario

Au printemps 2020, le ministère de la Santé de l’Ontario a interrompu tous les services de santé non essentiels (par exemple, le dépistage du cancer), entraînant ainsi une pause dans l’envoi des lettres du Programme ontarien de dépistage du cancer du col de l’utérus, qui a repris à l’été 2021; en janvier 2022, toutes les campagnes de correspondance – lettres d’invitation, de rappel et d’invitation à un nouveau rendez-vous – étaient à nouveau actives. Le programme continue de surveiller les tendances concernant le dépistage et de fournir, au besoin, un soutien aux programmes régionaux de cancérologie (PRC).

Un certain nombre d’outils ont été élaborés, notamment :

  • Des fiches-conseils pour les fournisseurs de soins primaires (FSP) et pour les prestataires de colposcopie, afin de les aider dans la reprise graduelle de leurs services et dans l’établissement des priorités; ces fiches ont été largement distribuées et promues par le biais de webinaires de communautés de pratique;
  • Un outil régional de surveillance de la COVID-19 et de planification, partagé avec les PRC sur une base mensuelle, afin de les aider à suivre et à améliorer des mesures de reprise après la COVID-19; il peut notamment s’agir du nombre de tests cytologiques du col de l’utérus, du nombre de femmes attendant une colposcopie après un résultat à leur test cytologique indiquant une lésion de haut grade, du nombre de colposcopies et du nombre de traitements.

Le programme a également élaboré une trousse pour les médias avec différents contenus, par exemple, des messages clés et des scripts d’appels automatisés, en vue de soutenir les campagnes régionales de sensibilisation du public.

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Nouveau-Brunswick

Une surveillance accrue des statistiques de dépistage du cancer du col de l’utérus pendant la pandémie a montré que les taux de dépistage avaient diminué entre avril et août 2020, mais qu’ils étaient depuis revenus au niveau d’avant la COVID-19. Les campagnes de correspondance et de sensibilisation pour le dépistage du cancer du col de l’utérus, suspendues de mars à juin 2020, ont aujourd’hui repris.

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Nouvelle-Écosse

Le dépistage systématique du cancer du col de l’utérus a été suspendu de la mi-mars à la mi-juin 2020, avant d’être réintroduit, en fonction des ressources locales disponibles. Dans la zone centrale, le dépistage systématique par test Pap a été limité aux patientes ayant au moins trois mois de retard à ce chapitre. Au cours de la pandémie, les nouvelles consultations en colposcopie, pour les patientes chez lesquelles on avait détecté des lésions anormales de haut grade au moment du test Pap, ont été priorisées et maintenues.

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Île-du-Prince-Édouard

Le programme n’a pas mis en œuvre de nouveaux outils, mais a plutôt procédé à des ajustements dans les rendez-vous de test Pap afin de prendre en compte la durée requise pour le nettoyage.

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