Le Répertoire des politiques de prévention appuie le changement à l’échelle locale en vue dune meilleure qualité de vie au Canada

Ajout des règlements de 31 municipalités relativement à huit facteurs de risque

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Plus d’un Canadien sur trois recevra un diagnostic de cancer au cours de sa vie. Or, selon les estimations du Fonds mondial de recherche sur le cancer, il serait possible de prévenir un tiers des cas de cancer en éliminant le tabagisme, et d’en prévenir un autre tiers en combinant une saine alimentation, une consommation  d’alcool limitée, de l’activité physique régulière et le maintien d’un poids santé.

En plus des mesures que les Canadiens peuvent prendre eux-mêmes afin d’aider à prévenir le cancer, l’adoption, par les administrations locales, de saines politiques publiques, telles que l’interdiction de fumer sur les propriétés municipales ou l’élimination de la malbouffe dans les immeubles publics, pour ne nommer que celles-là, peut permettre d’influer directement sur la santé des résidents et contribuer à réduire leur risque d’être atteints d’un cancer.

Dan Steeves, promoteur de la santé et chef d’équipe des programmes de traitement de la toxicomanie et de santé mentale à la régie de la santé Capital, en Nouvelle-Écosse, a constaté directement que ces politiques peuvent servir de catalyseurs et permettre de relever les défis complexes en santé publique. Selon lui, la lutte contre le tabagisme en est un parfait exemple.

« De 2001 à 2008, de nombreuses municipalités ont décidé d’adopter des règlements en vue de créer des zones sans tabagisme. Leurs démarches ont incité notre gouvernement provincial à légiférer en vue de mettre les municipalités sur un pied d’égalité. Aujourd’hui en Nouvelle‑Écosse, si les zones sans fumée sont la norme, c’est grâce aux règlements municipaux qui ont inspiré la province à cet égard », a indiqué M. Steeves.

Le Répertoire des politiques de prévention du Partenariat canadien contre le cancer réunit, dans un outil en ligne consultable, des politiques de prévention du cancer et des maladies chroniques provenant de plus de 50 sources canadiennes. Ce répertoire a pour but d’appuyer les professionnels de la santé publique, les chercheurs universitaires et les spécialistes des politiques, comme M. Steeves, dans leurs travaux visant à accroître la santé des collectivités par la révision des politiques.

« Tout récemment, notre conseil municipal envisageait d’éliminer toute publicité sur l’alcool dans les autobus de la ville et sur ceux-ci. En consultant le Répertoire, nous avons constaté que Saskatoon avait adopté un règlement municipal interdisant ce type de publicité. Cette information nous a été très utile. Dans le passé, nous aurions été obligés de faire une recherche sur Google ou de faire une série d’appels », a raconté M. Steeves.

Le Partenariat continue d’accroître l’ampleur et le nombre des politiques répertoriées. Au cours de la dernière année, il a collaboré avec le Réseau canadien pour la santé urbaine afin de verser de l’information sur les politiques de 31 municipalités dans le Répertoire des politiques de prévention.

« Les politiques ont souvent un effet catalyseur sur la promotion des comportements sains et sur la prise en charge des défis complexes en santé publique, explique Deb Keen, directrice de la prévention et de la recherche au Partenariat canadien contre le cancer. En ajoutant des politiques municipales au Répertoire des politiques de prévention, nous fournissons, aux professionnels de la santé et aux spécialistes des politiques, de l’information sur ce qui fonctionne ailleurs, afin de créer pour les Canadiens des environnements propices à l’adoption de choix sains et, par conséquent, à la réduction du risque de cancer. »

Le Partenariat a lancé le Répertoire des politiques de prévention en 2010 dans le but de favoriser une meilleure compréhension de l’état des politiques canadiennes. Il s’agit de la seule base de données consultable au Canada qui permette de recueillir et de diffuser des politiques et des lois qui se rapportent à tous les facteurs de risque modifiables du cancer et des maladies chroniques, soit la consommation d’alcool, l’environnement bâti, les agents infectieux, l’alimentation, les expositions environnementales et professionnelles, l’activité physique, le tabagisme, le rayonnement ultraviolet et le rayonnement ionisant.

Visitez le Répertoire des politiques de prévention.