Le point sur l’Étude pancanadienne sur la détection précoce du cancer du poumon

Des centaines de participants déjà  recrutés pour l'étude sur la détection du cancer du poumon, mais il en faut encore plus

Paola Nasute, radiologiste, Étude nationale de dépistage du cancer du poumonQuelques 600 participants admissibles ont été recrutés au cours des premières semaines de l’Étude pancanadienne sur la détection précoce du cancer du poumon. Cette étude est subventionnée par le Partenariat et l’Institut de recherche Terry Fox.

« Le recrutement des participants va bon train », a indiqué la docteure Heather Bryant, vice-présidente de la lutte contre le cancer au Partenariat canadien contre le cancer.

Les responsables de l’étude ont reçu plus de 1 400 appels de participants potentiels. Près de 600 d’entre eux répondaient aux critères pour être admissibles à  l’étude, qui doit porter sur 2 500 participants.

Cette étude comportera la réalisation d’examens de dépistage auprès de fumeurs et d’anciens fumeurs âgés de 50 à 75 ans. Elle permettra de déterminer le risque de cancer du poumon par les moyens suivants :

  • des questionnaires portant sur divers renseignements dont les antécédents familiaux de cancer du poumon, la présence ou l’absence de maladie pulmonaire obstructive chronique, la taille et le poids, les antécédents de tabagisme et l’âge;
  • des épreuves respiratoires simples servant à évaluer la capacité pulmonaire;
  • des analyses de sang mettant en évidence certains biomarqueurs sanguins qui mesurent la progression d’une maladie.

Grce à ces modalités, on pourra identifier les personnes chez qui le risque de cancer est particulièrement élevé afin de recommander dans leur cas la réalisation d’examens approfondis par tomodensitométrie hélicoïdale et bronchoscopie.

L’étude se déroulera dans des centres situés à Vancouver, à Calgary, à Toronto, à  Hamilton, à Ottawa, à  Québec et à Halifax.

« Nous prévoyons que l’étude fournisse des éléments de preuve pour aider les autorités sanitaires au Canada à décider de la façon de mettre sur pied’un programme à volets multiples de détection précoce et de traitement du cancer du poumon, si les essais contrôlés randomisés de la tomodensitométrie effectués ailleurs démontrent que c’est une technologie efficace », indique le Dr Victor Ling, directeur scientifique de l’Institut de recherche Terry Fox.

Bienvenue à d’autres participants

Le recrutement pour l’étude se poursuit. Les fumeurs et ex-fumeurs intéressés, âgés de 50 à 75 ans, sont invités à composer le numéro sans frais 1-888-505-TFRI (8374).

Information sur l’étude

Lancée en septembre 2008 grâce à des subventions de l’Institut de recherche Terry Fox et du Partenariat canadien contre le cancer, cette étude s’appuie sur des projets de recherche internationaux en cours.

En évaluant l’efficacité de méthodes de dépistage très accessibles et peu coûteuses, elle servira de fondement aux approches nationales futures visant la détection précoce du cancer du poumon.Membres de l'equipe de L'institu de recherche Terry Fox

Les conclusions de l’étude serviront à formuler des recommandations à l’intention des ministères de la Santé des provinces et du gouvernement fédéral. S’il est démontré que le dépistage du cancer du poumon améliore les taux de survie, le Canada pourra instaurer un programme dans ce sens.

De plus, l’étude favorisera la création d’un réseau pancanadien de spécialistes du cancer du poumon, qui pourront par la suite contribuer à l’élaboration du premier programme peu coûteux de détection du cancer du poumon au monde, si cela est jugé nécessaire.

Le cancer du poumon est la première cause de mortalité attribuable au cancer au Canada et à l’échelle mondiale. Chaque année, il tue 1,2 millions de personnes dans le monde et au Canada. C’est plus que le cancer colorectal, le cancer du sein et le cancer de la prostate combinés.

On trouvera plus de renseignements au sujet de l’Étude pancanadienne sur la détection précoce du cancer du poumon sur le site Web de l’Institut de recherche Terry Fox.