Communiquer le savoir pour aider les Canadiens et les Canadiennes à  vivre plus sainement

Un nouveau rapport étudie les politiques de santé publique au Canada

Le cancer et les maladies chroniques sont responsables de 89 pour cent de tous les décès au Canada1. Pourtant, l’adoption de saines habitudes de vie, dont le maintien d’un poids santé , contribue à prévenir un nombre considérable de ces maladies. Le Partenariat canadien contre le cancer vient de publier un rapport, intitulé Prioritiés canadiennes pour traiter l’obésité comme un facteur de risque de cancer et de maladies chroniquesqui décrit de quelle manière l’adoption de politiques de santé publique régissant l’alimentation et l’activité physique pourrait contribuer à améliorer la qualité de vie des Canadiens et des Canadiennes et à réduire de manière considérable l’incidence des cas de cancer. Le rapport évalue les politiques qui régissent l’alimentation et l’activité physique à l’échelle nationale, provinciale et territoriale. Il les compare également à celles qui existent ailleurs dans le monde, dans le but de dégager de nouvelles options qui permettront d’améliorer davantage les politiques de santé publique au Canada.

« La recherche nous a démontré que l’adoption d’une saine alimentation et que la pratique régulière d’une vie active contribuent à réduire l’incidence de cas de cancer et de maladies chroniques. Nous avons également appris qu’il est important d’appliquer les leçons livrées par la science dans le but d’élaborer des plans et des politiques qui contribuent à améliorer la lutte contre le cancer. On observe déjà l’adoption de nouvelles stratégies pancanadiennes de communication du savoir qui contribueront à renforcer la prévention du cancer », a déclaré Jon Kerner, Ph. D., conseiller scientifique principal pour les programmes de lutte contre le cancer et d’application des connaissances et président du groupe consultatif sur la prévention primaire du Partenariat canadien contre le cancer. « Ce rapport tente de résumer les activités déjà entreprises dans le but de répertorier et de mettre en œuvre des politiques de santé publique qui ont pour objet de réduire le taux d’obésité et de créer des collectivités en santé. »

Le rapport a été créé en marge d’une rencontre d’envergure canadienne, organisée par le Partenariat en collaboration avec Cancer Care Nova Scotia, qui s’est tenue à Halifax en 2009. Cette rencontre avait pour objet d’étudier les recommandations formulées dans le rapport sur les politiques et les mesures de prévention du cancer publié en 2009 par le Fonds mondial de recherche contre le cancer et l’American Institute for Cancer Research2. Ces deux organismes internationaux ont pour objectif de prévenir et de combattre le cancer en incitant les individus à faire des choix qui réduisent le risque de contracter un cancer.

Le Partenariat a eu recours à cette publication internationale pour analyser les politiques régissant l’alimentation et l’activité physique au Canada et pour mettre sur pied l’initiative Harmonisation de l’intervention et des politiques régissant l’alimentation et l’activité physique. Cette initiative a pour objet de dégager des avenues qui permettront de modifier les politiques et de les traduire en action. Les principales conclusions du premier rapport produit dans le cadre de cette initiative, qui est intitulé Prioritiés canadiennes pour traiter l’obésité comme un facteur de risque de cancer et de maladies chroniques, sont les suivantes :

  • Les politiques canadiennes régissant les saines habitudes de vie et la vie active respectent les recommandations formulées par le Fonds mondial de recherche contre le cancer et l’American Institute for Cancer Research à l’intention des instances gouvernementales.
  • Presque toutes les provinces et tous les territoires au Canada se sont dotés de politiques qui encouragent l’adoption de saines habitudes de vie et qui font la promotion de la vie active. Malgré une augmentation des taux d’obésité au Canada, moins de la moitié des provinces et des territoires ont adopté des politiques régissant une saine alimentation.
  • Le rapport précise que le Canada doit se pencher sur : la collaboration entre les différents paliers de gouvernements, soit le fédéral, les provinces et les territoires;  l’appui aux populations particulières, telles que les personnes qui vivent dans la pauvreté, les personnes qui ont des besoins spéciaux en santé, ainsi que les membres des Premières Nations, des Inuits et des Métis; et l’importance de faire en sorte que l’élaboration des politiques et des programmes fasse appel à des processus qui reposent sur des données probantes.
  • Le rapport souligne également que les écoles et les gouvernements sont les principaux maîtres d’œuvre de l’élaboration de politiques de santé publique au Canada, mais que d’autres secteurs, dont l’industrie privée, ne semblent pas jouer un rôle prépondérant dans l’élaboration et l’adoption de politiques de santé publique.

« Il est encourageant de constater que la communication du savoir issu de la recherche, de la pratique, des spécialités politiques, ainsi que des provinces et des territoires a déjà eu des répercussions positives considérables sur la santé et que des succès ont rapidement été obtenus au Canada, » a déclaré Geoffrey Cannon, représentant du Fonds mondial de recherche contre le cancer. Cet organisme s’est engagé à communiquer au public les renseignements requis pour faire des choix qui permettront de réduire les taux de cas de cancer à l’échelle internationale. « Il est important de retenir qu’il nous reste encore beaucoup de pain sur la planche, et que nous devons continuer à travailler de concert dans le but d’inspirer les personnes qui sont responsables d’élaborer des politiques et de prendre des décisions ailleurs dans le monde. »

En se fondant sur ce rapport, le Partenariat poursuit son travail de collaboration avec les provinces et les territoires dans le but d’améliorer les politiques de santé publique pour qu’elles puissent contribuer à réduire les taux d’obésité et les problèmes de santé.

Lire le rapport.


Références

1 Les maladies chroniques et la lutte pour les combattre. Communiqué de presse/OMS 50. Les maladies chroniques et la lutte pour les combattre. Communiqué de presse/OMS 59. Genève: Organisation mondiale de la santé, 2006. http://whqlibdoc.who.int/press_release/2006/PR_59_fre.pdf.
2 http://www.dietandcancerreport.org/