Rapport annuel 2024-2025

Susciter un élan pour éliminer le cancer du col de l’utérus

1 750
vies pourraient être sauvées d’ici 2050 grâce au Plan d’action contre le cancer du col.

Le Canada s’est engagé à être l’un des premiers pays au monde à éliminer le cancer du col de l’utérus, avec un objectif national fixé à 2040. Les virus du papillome humain (VPH) sont responsables de la quasi-totalité des cancers du col de l’utérus et sont liés à des cancers de l’anus et des organes génitaux ainsi qu’à certains cancers de la tête et du cou, lesquels ont coûté plus de 300 millions de dollars au système de santé canadien en 2024 seulement, rendant les efforts d’élimination encore plus urgents. Le succès repose sur trois piliers : la vaccination contre les VPH, le dépistage primaire par test de détection des VPH (test VPH) et des suivis en temps utile.

En 2024-2025, le Partenariat a poursuivi la mise en œuvre du Plan d’action pour l’élimination du cancer du col de l’utérus au Canada, en mettant l’accent sur la collaboration avec les agences de lutte contre le cancer, les organismes de santé publique et les organismes des Premières Nations, inuits et métis dans l’ensemble des provinces et des territoires pour améliorer leurs programmes et combler les lacunes en matière d’équité.

Douze provinces et territoires œuvrent à mettre en place le dépistage primaire par test VPH, une méthode qui utilise un échantillon cervical ou vaginal pour détecter une infection par un VPH à haut risque. En 2025, l’Ontario et la Colombie-Britannique ont mis en place le dépistage primaire par test VPH à l’échelle provinciale, déjà adopté précédemment à l’Île-du-Prince-Édouard, et le Québec a rendu les tests VPH accessibles dans certaines régions. Cette année, la Colombie-Britannique est également devenue la première province à proposer l’autodépistage, qui permet aux gens de prélever eux-mêmes leurs échantillons et d’accéder à des soins sans avoir à consulter leur médecin de famille. Sept autres provinces prévoient introduire l’autodépistage prochainement.

Le Partenariat a également noué un dialogue avec des responsables nationaux de la santé publique pour faire progresser les objectifs du plan d’action. Les discussions ont notamment porté sur la diffusion de la modélisation OncoSim actualisée et de données probantes récentes appuyant l’élargissement de l’admissibilité au vaccin contre les VPH et l’accélération de l’adoption du dépistage primaire par test VPH, dont l’autoprélèvement. Les responsables de la santé publique ont convenu que l’élimination est réalisable, la Colombie-Britannique et l’Île-du-Prince-Édouard servant d’exemples à suivre.

Le Partenariat a fait progresser les efforts en faveur de l’équité dans la vaccination contre les VPH grâce à plusieurs initiatives :

  • Praxus Health a lancé une campagne nationale pour promouvoir la vaccination contre les VPH dans les écoles, en plus de mettre en œuvre des activités de sensibilisation adaptées afin de renseigner les personnes nouvellement arrivées au pays, les groupes racisés, les membres de la communauté 2ELGBTQI+ et d’autres groupes sur la vaccination contre les VPH et le dépistage du cancer du col de l’utérus.
  • Des travaux réalisés par le Réseau pour la santé publique urbaine en collaboration avec des partenaires, dont six gouvernements et organisations des Premières Nations, des Inuits et des Métis, ont permis de recueillir des renseignements concernant les groupes sous-vaccinés dans sept provinces et territoires. Ces constats servent à mettre en œuvre des solutions innovantes pour stimuler la vaccination contre les VPH dans le cadre de sept projets distincts d’envergure nationale ou régionale.
  • Le Partenariat a collaboré avec le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) pour appuyer des directives mises à jour sur les vaccins contre les VPH, qui recommandent une réduction du nombre de doses pour les personnes âgées de 9 à 20 ans. Cette modification améliore l’accès des jeunes à la vaccination et aide les programmes de vaccination à accroître leur portée.

Ensemble, ces efforts accélèrent le progrès vers l’objectif du Canada d’éliminer le cancer du col de l’utérus d’ici 2040. Les estimations issues de la modélisation indiquent qu’une mise en œuvre complète du dépistage primaire par test VPH d’ici 2025 et une augmentation des taux de vaccination contre les VPH d’ici 2026 permettront de prévenir 6 810 cas de cancer du col de l’utérus au Canada d’ici 2050, sauvant ainsi 1 750 vies. Le Partenariat continue de soutenir les partenaires de tout le pays afin de combler les écarts en matière d’équité, de répondre aux priorités des Premières Nations, des Inuits et des Métis et de faire progresser les trois piliers de l’élimination.

En juillet, le Partenariat a publié un rapport résumant la progression vers l’atteinte des objectifs du plan d’action. Le rapport est fortement axé sur la réduction des iniquités et la promotion des priorités définies par les partenaires des Premières Nations, inuits et métis. Il suscite un élan dans l’ensemble des provinces et territoires et renforce la responsabilisation quant à l’atteinte des objectifs nationaux d’élimination.

L’importance d’harmoniser les messages sur la vaccination contre les VPH, Dre Vivien Brown

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