Mesurer le rendement de la lutte contre le cancer pour en maximiser les effets
Le Partenariat publie le Rapport de 2011 sur le rendement du système de lutte contre le cancer
26 janvier 2012
Mesurer le rendement du système de lutte contre le cancer permet d’obtenir des renseignements qui inspireront des initiatives visant à maximiser la qualité de la lutte contre le cancer. L’initiative sur le rendement du système établie par le Partenariat consiste en une collaboration avec des partenaires nationaux et provinciaux dont l’objectif est d’élaborer une approche uniforme qui permette de cerner, d’évaluer et de comparer les principaux domaines d’intervention dans le continuum de la lutte contre le cancer au Canada. Dans le cadre de cette initiative, les responsables du Partenariat sont heureux de diffuser le Rapport de 2011 sur le rendement du système de lutte contre le cancer, l’édition 2011 de la publication annuelle qui aide à orienter les travaux.
Dans le cadre de l’initiative sur le rendement du système, des données sont recueillies auprès de plusieurs sources, notamment des organismes provinciaux de lutte contre le cancer, Statistique Canada et d’autres partenaires auxquels s’est récemment ajouté l’Institut canadien d’information sur la santé, dans le but de mesurer les progrès accomplis dans la lutte contre le cancer au pays. Ces renseignements donnent un aperçu de l’état actuel des indicateurs clés pour chaque étape du continuum de la lutte contre le cancer, notamment la prévention, le dépistage, le diagnostic, le traitement, les soins de soutien et la survie. La communauté de la lutte contre le cancer utilise les rapports sur le rendement du système pour cerner les lacunes dans les capacités à mesurer le rendement et dans le rendement réel. Ce processus peut aider les planificateurs des services de santé à déterminer les possibilités d’amélioration qui ne seraient peut-être pas mises en lumière sans ces comparaisons et analyses pancanadiennes.
Le Rapport de 2011 sur le rendement du système de lutte contre le cancer se situe dans le prolongement des deux premiers rapports (publiés en 2009 et en 2010). Il actualise un certain nombre d’indicateurs avec des données récentes et présente plusieurs nouveaux indicateurs pour les volets tels que la prévention, le dépistage, le traitement et les résultats à long terme. Puisqu’il s’agit du troisième rapport, la disponibilité de données recueillies pendant une année supplémentaire fait en sorte qu’il est possible de commencer à cerner des tendances pour plusieurs des indicateurs, en particulier les indicateurs de traitement.
La Dre Heather Bryant est vice-présidente du service Lutte contre le cancer du Partenariat et supervise l’initiative sur le rendement du système. Elle souligne que les rapports sont conçus pour encourager la discussion et l’établissement des priorités des mesures à prendre dans le système de la lutte contre le cancer et des soins de santé au Canada. « Chaque rapport annuel soulève de nouvelles questions qu’il faut poser et souligne l’importance de mesurer les efforts de la lutte contre le cancer au pays et d’en rendre compte. »
Afin de faciliter l’utilisation du rapport, les renseignements sont présentés dans le même format pour chaque indicateur : ce qui est mesuré, pourquoi cela est mesuré, ce qui se dégage des résultats, ce qui se passe à l’échelle internationale, ce qui se fait et ce que le lecteur doit savoir à propos des données ou des paramètres.
Parmi les faits saillants du rapport de 2011, mentionnons les suivants :
- En ce qui concerne la prévention, de nouveaux indicateurs ont été ajoutés pour la prévalence du tabagisme, l’abandon du tabagisme, l’exposition à de la fumée de tabac ambiante, la consommation d’alcool, l’abstinence d’alcool, la consommation de fruits et de légumes, l’activité physique, et l’obésité chez les adultes et les adolescents. Les données de rendement portant sur le tabagisme indiquent deux constatations encourageantes, soit une baisse des taux de tabagisme et une baisse de l’exposition à de la fumée de tabac ambiante. Par contre, on note une augmentation de la consommation d’alcool et le fait que le pourcentage de la population canadienne considérée comme ayant un excès de poids ou comme étant obèse continue d’augmenter, et ce malgré le fait que l’on observe une augmentation du degré d’activité physique et de la consommation de fruits et de légumes.
- En ce qui concerne le dépistage, de nouveaux indicateurs ont été ajoutés pour l’immunisation contre le papillomavirus humain. Les données disponibles montrent une variation du degré de participation aux programmes d’immunisation d’une province à l’autre, mais les taux de participation au test de Papanicolaou sont plutôt uniformes d’une province à l’autre. Les taux de participation aux tests de dépistage du cancer colorectal varient toujours considérablement d’une province à l’autre, ce qui reflète le fait que les programmes provinciaux ont débuté à des moments différents.
- En ce qui concerne le diagnostic, le pourcentage de nouveaux cas pour lesquels des données sur le stade du cancer ont été recueillies par les registres provinciaux du cancer est toujours à la hausse, s’élevant maintenant à au moins 90 % dans six provinces sur les neuf ayant déclaré des données pour les quatre types de cancer les plus courants (cancer du sein, de la prostate, du poumon et cancer colorectal). Le temps d’attente entre une mammographie anormale et la résolution à l’issue d’un diagnostic varie encore considérablement d’une province à l’autre.
- Pour ce qui est du traitement, les données d’une année de plus sont incluses dans le rapport de cette année, ce qui permet d’effectuer une analyse préliminaire des tendances pour les indicateurs qui mesurent les taux de traitement par rapport aux directives thérapeutiques factuelles. En matière de temps d’attente pour la radiothérapie, sept provinces sur dix ont atteint l’objectif, c’est-à dire que 90 % des patients prêts à être traités ont entamé une radiothérapie dans un délai de quatre semaines.
Tout comme dans les rapports antérieurs, les résultats de rendement sont répartis, le cas échéant, selon la province ou le territoire, l’âge et le sexe, le lieu de résidence (région urbaine, rurale ou éloignée) et le statut socioéconomique (mesuré selon le revenu ou le niveau de scolarité). De plus, le Rapport de 2011 examine les nouvelles relations entre ces aspects, notamment les taux de survie relative par rapport au revenu, et la survie conditionnelle. La survie relative compare la probabilité de survie d’une personne pendant cinq ans avec la probabilité de survie de l’ensemble de la population. La survie conditionnelle mesure la probabilité qu’une personne atteinte de cancer survive pendant un nombre d’années donné supplémentaire compte tenu du fait qu’elle a déjà survécu un certain nombre d’années à la suite du diagnostic.
« Bien que chaque province et territoire recueille des données pour observer ses propres progrès et déterminer où concentrer ses efforts d’amélioration, le besoin d’une collaboration nationale ne doit pas être sous-estimé », a affirmé le Dr Terry Sullivan, président du conseil consultatif sur le rendement du système et les initiatives de qualité du Partenariat. « Cet ensemble d’indicateurs pancanadiens constitue une excellente ressource qui aide les provinces et les territoires à établir les priorités et à guider la prise des meilleures décisions possibles, ce qui, successivement, stimulera la qualité et l’amélioration dans l’ensemble du système de lutte contre le cancer. »
Au fil de l’évolution de l’initiative, le Partenariat continuera de travailler avec les provinces et les territoires pour exploiter les sources d’informations existantes et produire des rapports qui fournissent des mesures significatives du rendement du système de lutte contre le cancer au Canada.
Lisez ou télécharger le Rapport de 2011 sur le rendement du système de lutte contre le cancer.