L’héritage du Village des athlètes panaméricains/ parapanaméricains est une collectivité saine et active

Nouvelle collectivité Torontoise bâtie expressément pour intégrer l'activité physique aux tâches quotidiennes

Tandis que les athlètes qui ont participé aux Jeux panaméricains et parapanaméricains plient bagage pour retourner à la maison, la communauté de la lutte contre le cancer applaudit ce qu’ils laissent derrière : une nouvelle collectivité torontoise qui a été bâtie expressément pour favoriser un mode de vie sain.

L’emplacement de West Don Lands, qui inclut le Village des athlètes panaméricains/parapanaméricains CIBC, a des trottoirs deux ou trois fois plus larges que la taille habituelle, et ils sont conçus pour favoriser la marche et le vélo. Au cœur se trouve Corktown Common, un parc vert boisé offrant des sentiers pédestres et des jeux d’eau, autour duquel le quartier rayonne.

Pourquoi cela compte-t-il pour la communauté de la lutte contre le cancer?

Le Village des athlètes panaméricains/parapanaméricains
THE CANADIAN PRESS/ Frank Gunn

Parce qu’un ensemble de données croissant démontre qu’un mode de vie actif peut jouer un rôle crucial pour réduire les risques de cancer.

L’activité physique régulière, ou 30 minutes d’activité physique modérée comme la marche rapide chaque jour, peut avoir un effet protecteur contre un éventail de cancers et elle peut prévenir l’obésité, qui est aussi un facteur de risque pour différents cancers.

Les gens sont plus susceptibles d’être actifs physiquement lorsque c’est facile pour eux de l’être. La meilleure façon de rendre l’activité physique facile et pratique est en apportant des changements à l’« environnement bâti » qui intègrent l’activité physique aux tâches quotidiennes.

Les planificateurs conçoivent maintenant des collectivités avec une infrastructure qui facilite l’usage de modes de transport actifs, comme la marche, le vélo ou le transport en commun.

Le quartier autour du Village des athlètes fait exactement cela – mais ce n’est pas arrivé par accident. Lors de la planification du village, le Bureau de santé publique de Toronto, en collaboration avec Bâtir un Canada en santé et Urban Design 4 Health, a préparé un outil traditionnellement utilisé par les urbanistes pour analyser comment l’aménagement de la collectivité pourrait influencer le plus la vie active.

Planifier un quartier plus actif physiquement

Ils ont regardé des caractéristiques communautaires comme la densité résidentielle, ou le nombre de personnes vivant dans un espace défini. Ils ont regardé l’aménagement des terres, en ce qui a trait à la quantité d’espace consacré aux volets résidentiel, commercial ou récréatif. Ils ont examiné l’emplacement des écoles et l’accessibilité des denrées alimentaires dans les magasins ou les restaurants. Ils ont aussi étudié la fréquence et la disponibilité du transport en commun, le nombre d’intersections d’un espace donné, et les routes et les voies cyclables accessibles aux piétons. Ces caractéristiques ont été saisies dans un outil pour déterminer la combinaison qui entraînerait le plus de déplacements à pied, à vélo et en transport en commun, et donc un quartier plus actif physiquement.

Le Partenariat canadien contre le cancer, qui agit à titre de responsable de la stratégie nationale de lutte contre le cancer du Canada, a aidé à financer cette évaluation par l’entremise de son programme Bâtir un Canada en santé en vertu de l’initiative Connaissances et action liées pour une meilleure prévention, ou COALITION.

Dans l’ensemble, l’outil a montré qu’avec cette combinaison, les déplacements actifs, comme la marche et le vélo, feraient plus que doubler. Les déplacements en transport en commun augmenteraient du tiers. Les déplacements automobiles diminueraient de près de la moitié, menant à une réduction de 29 % des émissions de gaz à effet de serre par ménage.L’outil a établi que l’on pourrait obtenir une activité physique accrue, des poids corporels inférieurs, une meilleure santé et des « effets automobiles » réduits (comme les émissions de gaz à effet de serre) grâce à un aménagement des terres, une meilleure densité des intersections et des arrêts/gares de transport en commun, et en augmentant l’espace pour la vente au détail, l’espace pour l’alimentation au détail et la densité résidentielle.

On prévoit que les déplacements à pied ou à vélo augmenteront de 40 % et de 238 %, respectivement.

Ces changements peuvent aider les Canadiens à atteindre facilement les niveaux recommandés d’activité physique, l’un des facteurs qui peuvent influencer la probabilité d’une personne à développer des maladies chroniques, comme le diabète, les cardiopathies, les AVC ou le cancer.

L’outil laisse un héritage durable, qui pourra être utilisé par la Ville de Toronto à l’avenir. Il a aussi été utilisé avec succès dans la ville en expansion rapide de Surrey, en Colombie-Britannique.

Les Jeux ont dynamisé la rénovation urbaine de cette collectivité, donnant à Toronto un quartier modèle qui démontre ce qui peut arriver lorsque les effets sanitaires sont considérés de la même façon que les effets environnementaux.

L’accent mis sur l’activité physique est un excellent rappel de l’esprit des Jeux panaméricains et parapanaméricains et des qualités de santé et de bien-être qu’ils représentent.