Les succès qu’a connus l’Ontario dans la présentation de rapports d’anatomopathologie pourraient permettre d’améliorer la pratique d’anatomopathologie à  l’échelle du Canada

À telle anatomopathologie, telle médecine

Ainsi disait le docteur William Osler, médecin canadien et l’un des fondateurs de la médecine moderne. Il faisait allusion au rôle crucial que l’anatomopathologie, soit l’étude d’échantillons de tissus pour diagnostiquer des maladies, joue dans le diagnostic du cancer et l’établissement des options de traitement.

Presque 100 ans plus tard, nous avons fait d’énormes progrès dans le diagnostic et le traitement du cancer, mais il y a toujours place à amélioration. Un récent article publié dans le Journal of Oncology Practice a mis en évidence les progrès réalisés dans la présentation de rapports d’anatomopathologie en Ontario. Lancé en 2008, le Projet sur les rapports d’anatomopathologie d’Action Cancer Ontario utilise des listes de vérification structurées pour rendre plus complets les rapports sur les résultats de diagnostics obtenus par les pathologistes. Cette approche a mené à l’utilisation par la vaste majorité des hôpitaux de l’Ontario d’outils électroniques pour rendre compte des diagnostics de cancer, à la normalisation des rapports et à la présentation de rapports de pathologie plus complets. Résultat : Une planification plus efficace des soins et de meilleurs résultats pour les patients.

Ces succès retentissent dans d’autres régions du pays qui adoptent maintenant une approche similaire. Par ailleurs, l’intérêt suscité par cette initiative à l’échelle internationale a donné lieu à des présentations à des cliniciens et à des décideurs en Europe, en Asie, en Australie et en Afrique.

Les auteurs d’un article dans le Journal of Oncology Practice intitulé Closing the Quality Loop: Facilitating Improvement in Oncology Practice Through Timely Access to Clinical Performance Indicators (Boucler la boucle de la qualité : Favoriser l’amélioration de l’exercice de l’oncologie par un accès en temps utile aux indicateurs de rendement clinique), ont conclu, après étude du projet sur les rapports d’anatomopathologie, que « des rapports complets et de grande qualité sur l’anatomopathologie du cancer sont importants non seulement pour l’exercice contemporain de l’oncologie mais également pour les utilisateurs secondaires de l’information pathologique, notamment les registres de tumeurs, les planificateurs de soins de santé, les épidémiologistes et autres professionnels engagés dans la recherche et les activités d’amélioration de la qualité ».

Le projet a été amorcé par Action Cancer Ontario et appuyé par le Partenariat canadien contre le cancer par l’entremise de l’Initiative nationale en matière de stadification, laquelle a soutenu la mise en œuvre d’une initiative semblable au Nouveau-Brunswick. Fort du succès de ces deux premiers projets provinciaux, le Partenariat étend en ce moment la mise en œuvre de projets de présentation de rapports synoptiques d’anatomopathologie électroniques dans cinq autres provinces par le biais de l’initiative sur la production de rapports synoptiques d’anatomopathologie électroniques.

« Le projet sur les rapports d’anatomopathologie de l’Ontario est un parfait exemple de l’utilisation de données pour améliorer la qualité et les systèmes, a affirmé le DDemo Divaris, responsable de clinique pour les normes en anatomopathologie et en établissement de rapports. Désormais, d’autres spécialistes et d’autres administrations pourront s’inspirer de ce travail pour établir de nouveaux rapports synoptiques et mettre en œuvre de nouvelles technologies de soins de santé afin d’obtenir de meilleurs résultats pour les patients. »

Pour en savoir davantage :

  • Consultez vuesurlecancer.ca pour savior sur les initiatives de rapports synoptiques.