Les Canadiens bénéficier de meilleures mesures de lutte contre le cancer grâce à de meilleures données sur le cancer

L’initiative nationale sur la stadification vise à recueillir, à l’échelle du Canada, des données normalisées sur le stade du cancer; cette collaboration sans précédent offre la possibilité à long terme d’améliorer les soins et de sauver des vies

TORONTO – Les Canadiens peuvent s’attendre à bénéficier d’investissements plus ciblés dans le dépistage et le traitement du cancer grâce à une initiative, la première du genre, qui normalisera la cueillette d’information sur le stade du cancer à l’échelle du pays. L’initiative marque un virage que les spécialistes du cancer souhaitaient depuis plus de 20 ans et qui permettra aux décideurs du système de lutte contre le cancer de cibler les domaines de la lutte contre le cancer où les besoins sont les plus criants.

Annoncée aujourd’hui par le Partenariat canadien contre le cancer (le Partenariat) et l’Association canadienne des agences provinciales du cancer (ACAPC), l’initiative nationale sur la stadification représente un investissement dans l’infrastructure et la technologie de 20 millions de dollars de la part du Partenariat. Grâce à la participation des provinces, des territoires et des partenaires nationaux, l’initiative facilitera la collecte systématique, à l’échelle nationale, de données normalisées, basées sur une population, sur le stade des quatre cancers les plus courants, soit le cancer de la prostate, le cancer du poumon, le cancer du sein et le cancer colorectal. Ces cancers représenteront 94 600 nouveaux cas de cancer rien que pour 2010.

« Plus de la moitié des 174 000 Canadiens et Canadiennes recevant un diagnostic de cancer cette année seront atteints d’un de ces quatre cancers », a déclaré l’honorable Leona Aglukkaq, du ministère fédéral de la Santé. « Avec l’investissement et le soutien du gouvernement fédéral et une collaboration entre les provinces et les territoires et les organismes non gouvernementaux, l’initiative nationale sur la stadification permettra d’obtenir de meilleures données et de meilleures preuves, ce qui améliorera le système de lutte contre le cancer et, au final, permettra de sauver des vies. C’est pour cette raison que le gouvernement fédéral a financé la création du Partenariat canadien contre le cancer en 2006 : pour réduire le fardeau du cancer au moyen d’une approche coordonnée dans tout le pays. »

Le stade du cancer mesure à quel point le cancer s’est propagé aux autres parties du corps au moment du diagnostic. Il y a quatre stades possibles pour tous les types de cancer. Pour chaque patient, les médecins utilisent les données sur le stade pour évaluer l’évolution probable de la maladie et planifier le traitement. Lorsque les données sur le stade sont recueillies pour toute une population, comme ce sera le cas dans le cadre de cette initiative, les planificateurs des soins de santé et les décideurs peuvent utiliser l’information pour mieux comprendre les tendances, par exemple en matière d’incidence, de mortalité et de survie, ce qui peut aider à évaluer et à améliorer le système de lutte contre le cancer. Par exemple, un cancer diagnostiqué à un stade ultérieur dans une région déterminée pourrait indiquer qu’un programme de dépistage n’a pas l’impact désiré.

« La collecte de données normalisées sur le stade du cancer permettra de dresser un tableau plus complet du cancer au Canada », a déclaré Mme Caroline Heick, vice‑présidente de la gestion du savoir, Partenariat canadien contre le cancer. « Les données que les provinces et les territoires recueilleront grâce à cette initiative nous révéleront dans quelle mesure les quatre cancers les plus courants sont diagnostiqués de façon précoce ou tardive chez les Canadiens et permettront de suivre si la situation varie au fil du temps. Cette information est importante pour aider les planificateurs du système de santé à répondre à des questions comme : “Les programmes de dépistage contribuent-ils vraiment à sauver la vie de Canadiens?” et “Quels sont les traitements qui aident les gens à vivre plus longtemps?” ».

Bien que les registres provinciaux du cancer recueillent des données sur le cancer depuis de nombreuses années, l’initiative nationale sur la stadification est le fruit d’une collaboration sans précédent qui instaure une façon commune de rendre compte données sur le stade du cancer. Ainsi, ces données peuvent être échangées entre les provinces et territoires et communiquées pour le Canada tout entier, tout en permettant aux provinces et territoires d’utiliser l’information à leurs propres fins de planification.

« L’avantage de l’initiative nationale sur la stadification est qu’elle s’appuie sur ce qui existe actuellement dans les provinces pour permettre de recueillir des données normalisées comparables », explique Mme Heather Logan, directrice générale de l’Association canadienne des agences provinciales du cancer. « Ce grand pas en avant dans la lutte contre le cancer est le fruit de nombreuses années de travail acharné de la part du milieu canadien de la lutte contre le cancer. Il y a toujours eu une volonté de mettre en place un système de collecte de données normalisées sur le stade du cancer, et maintenant nous avons la bonne combinaison de partenaires et de ressources pour le réaliser. »

L’initiative nationale sur la stadification met à profit l’expertise et les ressources de tout le Canada et s’appuie sur l’infrastructure provinciale actuelle, tandis que les provinces dirigent leur propre mise à exécution de l’initiative et fournissent au besoin des ressources financières et en nature. En plus de son investissement de 20 millions de dollars dans l’infrastructure et la technologie, le Partenariat canadien contre le cancer offre un rôle de meneur national pour l’initiative en coordonnant les efforts de tous les partenaires pour faciliter la mise à exécution dans son ensemble, et en aider à élaborer des normes garantissant le recueil de données comparables et homogènes. Les autres organismes participant à l’initiative sont les registres provinciaux et territoriaux du cancer, Statistique Canada, le Conseil canadien des registres du cancer, l’Agence de la santé publique du Canada et l’Association canadienne des pathologistes.

« En tant que survivant d’un cancer colorectal de stade 3, je suis à même de constater les effets bénéfiques qu’aura une collecte pancanadienne de données homogènes sur le stade du cancer », a déclaré M. Archie McCulloch, membre du Réseau canadien de lutte contre le cancer, organisme dirigé par des bénévoles qui s’emploie à assurer que les intérêts des patients demeurent une priorité du programme national de lutte contre le cancer. « Ce type d’information peut trouver une application pratique pour les Canadiens en provoquant des changements qui amélioreront le dépistage, le diagnostic et les traitements. »

L’approche adoptée à l’égard de l’initiative nationale sur la stadification varie d’une province à l’autre, selon la manière dont chaque administration recueille actuellement les données sur le stade du cancer pour sa population. À titre d’exemple, quatre provinces sont en train de planifier et de mettre en œuvre des rapports de pathologie électroniques utilisant une liste de vérification normalisée. Les rapports de pathologie jouent un rôle important pour déterminer le stade du cancer. La liste de vérification normalisée pour les rapports a été élaborée avec le concours du College of American Pathologists, qui a récemment annoncé l’établissement d’un protocole d’entente avec l’Association canadienne des pathologistes pour collaborer à  l’élaboration de protocoles concernant le cancer et de normes de contenu afin d’aider à améliorer les normes relatives aux rapports de pathologie à l’échelle internationale.

L’initiative nationale sur la stadification vise à recueillir des données sur le stade du cancer pour les cas de cancer de la prostate, de cancer du poumon, de cancer du sein et de cancer colorectal qui ont été diagnostiqués depuis le 1er janvier 2010; l’objectif est de recueillir à l’échelle nationale des données normalisées sur le stade du cancer pour 90 pour 100 de ces cas. Les données devraient être disponibles à partir de 2012.

Le Partenariat canadien contre le cancer

Le Partenariat canadien contre le cancer est un organisme indépendant financé par le gouvernement fédéral dans le but d’accélérer la prise de mesures de lutte contre le cancer pour tous les Canadiens et toutes les Canadiennes. Il rassemble des spécialistes du cancer, des représentants gouvernementaux, la Société canadienne du cancer et les patients atteints de cancer, les survivants et leurs familles par l’intermédiaire du Réseau canadien de lutte contre le cancer afin de mettre en œuvre la première stratégie pancanadienne de lutte contre le cancer. Sa vision consiste à stimuler une approche ciblée qui aidera à prévenir le cancer, à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de cancer, à réduire le risque de décès dû au cancer et à améliorer l’efficacité de la lutte contre le cancer au Canada. Pour en savoir davantage sur le Partenariat et sur la stratégie canadienne de lutte contre le cancer, visitez le site partenariatcontrelecancer.ca.

L’Association canadienne des agences provinciales du cancer

L’Association canadienne des agences provinciales du cancer est un regroupement interprovincial qui représente les organismes et programmes provinciaux et territoriaux de lutte contre le cancer dont le rôle est d’alléger le fardeau du cancer pour la population canadienne. L’Association, par l’efficacité de son leadership, de sa collaboration, de ses communications et de sa promotion de la lutte contre le cancer, facilite et appuie le travail des organismes et des programmes provinciaux et territoriaux. Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet de la mission de l’Association, de ses priorités stratégiques et des organismes provinciaux de lutte contre le cancer, veuillez consulter capca.ca.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires ou une entrevue, communiquez avec :

Lenore Bromley
Partenariat canadien contre le cancer
(416) 915-9222

Leslie Challis
PR POST
(416) 767-0167