Le Canada affiche des taux eleves de survie au cancer
Une étude internationale place le Canada parmi les pays ayant les taux de survie les plus élevés pour le cancer colorectal et les cancers du poumon, du sein et de lovaire
21 décembre 2010
TORONTO – Les Canadiens atteints d’un cancer colorectal ou d’un cancer du poumon, du sein ou de l’ovaire ont un taux de survie plus élevé que les personnes ayant reçu un diagnostic de ces mêmes cancers au Royaume‑Uni, au Danemark et en Norvège. C’est ce que révèle une nouvelle étude internationale.
Cette étude, publiée aujourd’hui dans la revue médicale The Lancet, est une initiative du International Cancer Benchmarking Partnership (ICBP), un partenariat international formé de cliniciens, d’universitaires et de décideurs qui cherchent à comprendre comment et pourquoi les taux de survie des personnes atteintes de cancer varient d’un pays à l’autre. Le premier domaine d’intérêt du ICBP a été les taux de survie pour quatre types de cancer (colorectal, du poumon, du sein, de l’ovaire) dans six pays industrialisés.
Les données de l’étude ont été recueillies grâce à la participation volontaire de quatre provincescanadiennes : la Colombie-Britannique, l’Alberta, le Manitoba et l’Ontario. Ces données indiquent que, parmi les six pays étudiés (Canada, Australie, Suède, Danemark, Norvège et Royaume-Uni), les taux de survie pour ces quatre types de cancer sont parmi les plus élevés au Canada, ainsi qu’en Australie et en Suède. L’étude repose sur un échantillon de 2,4 millions d’adultes ayant reçu un diagnostic de cancer colorectal ou de cancer du poumon, du sein ou de l’ovaire entre 1995 et 2007. Les pays ont été invités à prendre part à l’étude en fonction de leurs similitudes en matière de richesse, d’accès universel aux soins de santé et de la nature des données sur le cancer disponibles.
« Dans l’ensemble, le Canada affiche des taux assez élevés de survie au cancer par rapport à d’autres pays. De plus, les taux de survie au cancer de tous les pays participants se sont améliorés avec le temps », a déclaré la Dre Heather Bryant, vice-présidente de la lutte contre le cancer au Partenariat canadien contre le cancer et principale auteure de l’étude. « Le Canada continuera de tirer des leçons de cette étude internationale et d’y contribuer en fournissant des données, tout en multipliant ses efforts internes pour réduire le lourd fardeau du cancer sur sa population, son système de soins de santé et son économie : 174 000 diagnostics de cancer et 76 000 décès des suites du cancer par année, c’est encore beaucoup trop. »
« Les provinces participant à cette étude ont des méthodologies et des systèmes organisés qui leur permettent d’offrir à leurs résidents des soins contre le cancer de calibre international », a déclaré le Dr Terry Sullivan, président‑directeur général d’Action Cancer Ontario et membre du conseil d’administration du programme international de l’étude. « Le fait de pouvoir établir des comparaisons entre les provinces et avec d’autres pays nous aide à comprendre nos forces et nos faiblesses et à cibler nos efforts en matière d’amélioration. Les conclusions de l’analyse comparative internationale sont encourageantes pour le Canada et nous rappellent que nous devons continuer à viser un niveau de soins optimal. »
Le Partenariat canadien contre le cancer et les organismes provinciaux de lutte contre le cancer comptent parmi les nombreux organismes participant à une stratégie nationale de lutte contre le cancer. Plusieurs pays ont élaboré de telles stratégies de manière à coordonner leurs efforts pour réduire l’impact du cancer sur leur population.
La stratégie de lutte contre le cancer du Canada a été financée par le gouvernement fédéral en 2006, et le Partenariat a été fondé en 2007 pour mettre cette stratégie en vigueur. Avec l’aide de partenaires de tout le pays, nombre d’entre eux ayant joué un rôle prépondérant dans l’élaboration de la stratégie de lutte contre le cancer, le Partenariat facilite une meilleure cohérence et coordination du système de soins liés au cancer dans les dix provinces et les trois territoires du Canada.
L’initiative sur le rendement du système est un bel exemple du travail collaboratif qu’effectue le Partenariat avec la communauté de la lutte contre le cancer au Canada. Cette initiative recueille des données sur le cancer provenant d’un grand nombre de sources, notamment de Statistique Canada et des organismes provinciaux de lutte contre le cancer, pour fournir une série d’instantanés sur le rendement du système national de lutte contre le cancer, dans une vaste gamme de domaines comme la prévention, le dépistage, le diagnostic et le traitement. À l’heure actuelle, deux rapports sur le rendement du système ont été publiés. La collaboration en cours permettra d’approfondir les conclusions de ces rapports au cours de la prochaine année.
À propos du Partenariat canadien contre le cancer
Le Partenariat canadien contre le cancer est un organisme indépendant financé par le gouvernement fédéral dans le but d’accélérer la prise de mesures de lutte contre le cancer pour tous les Canadiens et toutes les Canadiennes. Il rassemble des spécialistes du cancer, des représentants gouvernementaux, la Société canadienne du cancer et les patients atteints de cancer, les survivants et leurs familles par l’intermédiaire du Réseau canadien de lutte contre le cancer afin de mettre en œuvre la première stratégie pancanadienne de lutte contre le cancer. Sa vision consiste à stimuler une approche ciblée qui aidera à prévenir le cancer, à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de cancer, à réduire le risque de décès dû au cancer et à améliorer l’efficacité de la lutte contre le cancer au Canada. Pour en savoir davantage sur le Partenariat et sur la stratégie canadienne de lutte contre le cancer, visitez le site partenariatcontrelecancer.ca. Le Partenariat canadien contre le cancer est également l’instigateur du site vuesurlecancer.ca, une communauté virtuelle liant les Canadiens à des renseignements, des ressources et des services concernant le cancer.