La Journée mondiale contre le cancer 2013 cible les mythes entourant cette maladie

CN Tower
En l’honneur de la Journée mondiale contre le cancer, la Tour CN de Toronto a été illuminée toute la nuit des couleurs de l’Union internationale contre le cancer, soit d’orangé et de bleu.

Aujourd’hui, le Partenariat souligne la Journée mondiale contre le cancer en joignant ses efforts à ceux de centaines d’organisations à l’échelle mondiale afin d’aider à dissiper des mythes et des méprises très répandus au sujet du cancer.

« La lutte contre le cancer progresse rapidement, indique la Dre Heather Bryant, vice-présidente de Lutte contre le cancer au Partenariat et membre du conseil d’administration de l’Union internationale contre le cancer (UICC). Les taux de survie à de nombreux cancers se sont grandement améliorés.[1] Davantage de cancers sont repérés aux stades précoces grâce aux programmes de dépistage et l’efficacité du traitement s’en trouve accrue. Les effets secondaires se font souvent moins fréquents. Le traitement de la douleur s’améliore. »

Une récente étude internationale sur la sensibilisation de la population, ses croyances et ses comportements en matière de soins relativement aux résultats de survie au cancer semble indiquer que malgré les changements dans le domaine du cancer, il y a encore des personnes qui tardent à consulter un médecin, qui ne se préoccupent pas des signes précoces du cancer, qui croient qu’avoir le cancer cause inévitablement la mort et qui ont peur du traitement lui-même.

Un échantillon des données de toutes les provinces canadiennes a démontré que les deux raisons les plus courantes pour lesquelles les gens disent tarder à consulter un médecin sont la peur des résultats (28 %) et le fait d’être trop occupé (25 %). La crainte de faire perdre du temps aux médecins et la gêne portent également les gens à hésiter à demander de l’aide.

Fait intéressant, quoique la majorité des Canadiens (97 %) conviennent que le fait d’obtenir des soins rapidement peut augmenter les chances de survie, certains ne font pas appel aux professionnels de la santé dans le délai recommandé. Par exemple, près de 30 % des personnes qui ont des saignements rectaux consultent un médecin après le délai maximal recommandé, qui est d’une semaine.

Environ le quart (26 %) des Canadiens croient également qu’un diagnostic de cancer équivaut à une condamnation à mort et plus de la moitié (59 %) croient que le traitement du cancer est pire que la maladie elle-même.

« Certaines personnes croient qu’elles ne peuvent rien contre le cancer parce qu’elles sont « destinées à en être atteintes ».  Nous savons que le dépistage permet de repérer certains cancers avant qu’ils n’évoluent et qu’il est possible de réduire le risque d’être atteint de certains autres cancers. Nous avons tous besoin d’être bien informés au sujet des progrès de la lutte contre le cancer ainsi que des défis, afin que les prises de décisions se fondent sur les meilleures données probantes connues, explique la Dre Bryant. Il importe de connaître les faits. »

L’étude est une initiative de l’International Cancer Benchmarking Partnership (ICBP). L’ICBP réunit des cliniciens, des universitaires et des décideurs du Canada, de l’Australie, du Danemark, de la Norvège, de la Suède et du Royaume-Uni pour examiner comment et pourquoi les taux de survie au cancer varient d’un pays à l’autre. Les connaissances que l’ICBP permet d’acquérir contribueront à optimaliser les politiques et les services de manière à améliorer les résultats au profit des patients dans le monde entier.

Mythes et réalité

Cette année, la Journée mondiale contre le cancer met l’accent sur la dissipation de quatre mythes très répandus au sujet du cancer :

  • Mythe : Le cancer est uniquement un problème de santé.
  • Mythe : Le cancer est une maladie des riches, des personnes âgées et des pays développés.
  • Mythe : Le cancer équivaut à une condamnation à mort.
  • Mythe : Certaines personnes sont destinées à être atteintes de cancer.

Pour en savoir davantage au sujet de chaque mythe, veuillez consulter le site Web de la Journée mondiale contre le cancer (en anglais seulement).

Journée mondiale contre le cancer

La Journée mondiale contre le cancer réunit, le 4 février de chaque année, des intervenants des quatre coins du monde afin d’accroître la sensibilisation à l’épidémie mondiale de cancer. Cette journée  coordonnée par l’Union internationale contre le cancer (UICC) (site Web en anglais seulement) bénéficie d’un appui international de la part des principales sociétés du cancer du monde, de ministères de la santé, d’instituts de recherche, de centres de traitement et de groupements de patients, notamment du Partenariat canadien contre le cancer.

Activités canadiennes

Aux quatre coins du pays, des organisations participent à diverses initiatives s’inscrivant dans le cadre de la Journée mondiale contre le cancer. À Toronto, Shelly Jamieson, PDG du Partenariat, participe à titre d’experte à une activité tenue par la Campagne d’action contre le cancer, le Centre MaRS et la Princess Margaret Cancer Foundation dans le cadre de la Journée mondiale contre le cancer. La Tour CN à Toronto sera illuminée de bleu et d’orange aujourd’hui pour souligner la Journée mondiale contre le cancer.

Pour en savoir davantage au sujet des activités de la Journée mondiale contre le cancer, veuillez consulter le site http://www.worldcancerday.org/ (en anglais seulement).


Références

1 Des statistiques publiées par la Société canadienne du cancer montrent une baisse des taux de mortalité liés aux cancers du poumon, colorectal, du sein et de la prostate. De 1988 à 2007, les taux de mortalité par cancer au Canada ont diminué dans l’ensemble de 21 p. 100 chez les hommes et de 9 p. 100 cz les femmes.