Des étudiantes chercheuses autochtones façonnent l’avenir de la recherche sur le cancer
4 juin 2025
Soutenues par un partenariat national, trois chercheuses émergentes mettent les connaissances, l’expérience vécue et le leadership autochtones au premier plan des soins contre le cancer au Canada.
Le Partenariat canadien contre le cancer (le Partenariat) ouvre un nouveau chapitre de la recherche sur le cancer en faisant équipe avec la Société canadienne du cancer (SCC) pour appuyer la relève étudiante en recherche chez les Premières Nations, les Inuits et les Métis de l’ensemble du Canada. Cette initiative va au-delà de la recherche : elle cherche à transformer l’avenir des soins contre le cancer grâce à une nouvelle génération de chefs de file qui redéfiniront la compréhension et le traitement de cette maladie au pays.
Ce travail est rendu possible grâce aux bourses de formation en recherche de la SCC, l’une des multiples possibilités de financement stratégique visant à mettre au point une stratégie de recherche vaste et inclusive. Le Partenariat est fier d’aider à faire de ces bourses une réalité et de soutenir les recherches et les systèmes de données régis par les Premières Nations, les Inuits et les Métis. Depuis le début de cette collaboration en 2023, trois chercheuses ont reçu un financement, avec l’appui du Partenariat. Apprenez-en davantage sur ces chercheuses ainsi que sur leurs travaux, et découvrez pourquoi chacune d’entre elles est convaincue que l’accès au financement est important pour donner à la relève autochtone en recherche les moyens de s’investir dans le domaine de la santé et des soins contre le cancer.
Rencontrez les chercheuses:

Hailey Langford
Métisse de la rivière Rouge
2023
Hailey Langford est candidate à la maîtrise à l’Université de Winnipeg. Son projet de recherche, intitulé Determining Efficacy of a Novel Blood Test in Detecting Colorectal Polyps and Cancer (détermination de l’efficacité d’une nouvelle analyse sanguine pour détecter les polypes et les cancers colorectaux) a été rendu possible grâce à une bourse de formation en recherche.
Comme beaucoup, c’est après avoir vu de ses propres yeux les répercussions du cancer sur des proches que Mme Langford a décidé de se lancer dans la recherche sur cette maladie. Elle contribue à d’importantes recherches sur le dépistage du cancer colorectal, avec un accent sur l’étude de nouvelles analyses sanguines.
« Pour moi, la recherche sur le cancer permet de donner un sens à ma douleur, en recourant à la science pour changer les choses et, je l’espère, épargner à d’autres ce type de combat et de perte. »

Meghan McCue
Abénakise de la bande Odanak
2023
Meghan McCue est candidate au doctorat à l’Université Laurentienne et diplômée de cette même université. Mme McCue a déclaré au sujet de son projet de recherche, intitulé Exploring the effect of triple-negative breast cancer and chemotherapy on the development of cachexia in a mouse model (exploration de l’effet du cancer du sein triple négatif et de la chimiothérapie sur l’apparition de la cachexie dans un modèle murin) : « Je voulais me consacrer à l’amélioration de la qualité de vie et, je l’espère, de la longévité des personnes qui sont actuellement atteintes de cancers difficiles à traiter ou diagnostiqués à un stade avancé ou terminal. »
Les recherches de Mme McCue concernant les répercussions du cancer sur les tissus musculaires ont affiché des résultats prometteurs, et, selon elle, les premières données recueillies représentent une étape importante vers un avenir où les personnes atteintes de cancer auront une meilleure qualité de vie à toutes les étapes du traitement, y compris la survie.

Bianca Garlisi
Membre de la Première Nation Upper Cayuga des Six Nations de la rivière Grand
2024
Le projet de recherche en cours de Bianca Garlisi est axé sur la mise à l’essai d’un traitement expérimental visant à accroître la dose absorbée dans le cadre du traitement du cancer du pancréas. C’est aussi parce que le cancer a touché de près sa propre famille que Mme Garlisi a été attirée par la recherche sur cette maladie. Elle est tout particulièrement reconnaissante que son père ait pu bénéficier d’une détection précoce, ce qui a facilité le traitement de son cancer.
Mme Garlisi a hâte de poursuivre ses recherches pendant la deuxième année de son cycle de financement. « Le financement de la Société canadienne du cancer et du Partenariat canadien contre le cancer m’inspire un sentiment de fierté, car d’autres personnes et organismes croient non seulement en ces recherches, mais aussi en moi. »
Pourquoi l’accès au financement est-il si important pour les futurs apprenants et apprenantes autochtones dans le domaine de la santé et au-delà?
L’accès de la relève étudiante autochtone au financement permet non seulement à chaque apprenant et apprenante de progresser dans sa carrière en recherche sur le cancer, mais joue également un rôle clé dans la guérison et le renforcement des communautés, tout en donnant aux scientifiques autochtones des occasions durables de se démarquer dans le monde. La SCC et le Partenariat encouragent le développement des chercheuses et chercheurs autochtones, lesquels ouvriront la voie pour que les futurs apprenants et apprenantes leur emboîtent le pas tout en sachant que c’est faisable et volontiers soutenu par les principaux organismes de financement.
-Meghan McCue
La recherche ne se limite pas aux données; il s’agit aussi d’assurer la représentation, de faire entendre sa voix et d’encourager l’innovation afin de garantir des soins plus efficaces et plus équitables pour tout le monde, notamment les membres des peuples autochtones. L’accès au financement permet aux étudiants et étudiantes autochtones de jouer un rôle de premier plan pour façonner l’avenir des soins de santé et des sciences.
-Hailey Langford
En tant que femme autochtone œuvrant dans le domaine de la biomédecine, et plus particulièrement de la biologie du cancer, il m’apparaît évident que les chefs de file et les apprenants et apprenantes autochtones sont sous-représentés. L’accès à un soutien financier comme celui dont bénéficient mes recherches de doctorat donne à davantage d’apprenants et d’apprenantes autochtones les ressources nécessaires pour les aider à se tailler une place dans ce domaine.
-Bianca Garlisi
Le Partenariat poursuit ses investissements et son soutien pour favoriser des recherches intégrant le savoir-faire culturel et qui améliorent la prévention du cancer, les expériences de soins et les résultats chez les Premières Nations, les Inuits et les Métis. Découvrez comment les collaborations existantes avec des partenaires des Premières Nations, inuits et métis font progresser des approches adaptées sur le plan culturel et autodéterminées en matière de données et de recherche, préparant ainsi le terrain pour les futurs chercheurs et chercheuses sur le cancer alors qu’ils s’efforceront de rendre plus équitables les soins contre le cancer au Canada.