Rapport sur le cancer du poumon et l’équité

Prévenir le cancer du poumon

La prévention joue un rôle important dans la réduction du risque de cancer du poumon. La capacité à réduire les facteurs de risque est directement liée à divers facteurs sociaux, économiques et environnementaux qui échappent souvent au contrôle d’un individu.


À quoi ressemble l’iniquité?

Usage du tabac commercial

Le tabagisme est la principale cause de cancer du poumon. Il est responsable de jusqu’à 72 % des cas de cancer du poumon au Canada. 

La probabilité qu’une personne fume est étroitement liée à une interaction complexe entre les déterminants sociaux de la santé et d’autres facteurs, notamment l’influence de l’industrie du tabac, qui se traduit par des taux de tabagisme plus élevés parmi les populations rurales et à faible revenu.

De quelle façon caractérisons-nous l’usage du tabac?

Dans le présent rapport, le terme « usage du tabac » ou « tabagisme » fait référence à l’utilisation des produits du tabac commercial. Il ne fait pas référence à l’utilisation du tabac traditionnel ou sacré par les Premières Nations ou les Métis. Le tabac traditionnel ou sacré diffère du tabac commercial en ce qu’il est utilisé dans des rituels cérémoniels ou sacrés à des fins de guérison et de purification, ce qui représente une valeur culturelle essentielle pour de nombreuses collectivités métisses et des Premières Nations.

Pourcentage de personnes qui déclarent fumer quotidiennement ou occasionnellement

Les personnes à faible revenu sont plus susceptibles de fumer que celles touchant un revenu plus élevé. Les recherches montrent qu’un SSE modeste interagit souvent avec d’autres facteurs sociaux, environnementaux ou psychologiques (par exemple, la race ou l’origine ethnique, l’emplacement géographique, la marginalisation sociale, le stress) pour influencer le comportement en matière de tabagisme


Source des données : Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (2015-2016)

Les personnes vivant dans les régions rurales sont légèrement plus susceptibles de fumer que celles vivant dans les régions urbaines. Les ouvrages publiés donnent à penser que les personnes vivant dans les régions rurales et éloignées ont moins accès à des possibilités d’instruction et d’emploi. Par conséquent, ces personnes ont généralement un plus faible niveau de scolarité, un taux de chômage plus élevé et un revenu plus faible par rapport aux populations urbaines. Ces facteurs sont aggravés par un accès réduit aux fournisseurs de soins de santé et aux services de prévention, qui influencent le comportement en matière de tabagisme.


Source des données : Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (2015-2016)

Exposition à des agents cancérigènes dans l’environnement et en milieu de travail

Jusqu’à 15 % des cas de cancer du poumon au Canada sont associés à une exposition à des agents cancérigènes en milieu de travail. Les personnes qui fument en plus d’être exposées à des substances cancérigènes présentent un risque encore plus important de cancer du poumon. Les personnes qui travaillent dans certaines industries, comme l’industrie minière, la construction ou les transports, sont plus susceptibles d’être exposées à des substances cancérigènes que celles qui travaillent dans d’autres industries.

Les inégalités en matière de santé attribuables à un emploi sont étroitement liées à d’autres inégalités socioéconomiques, telles que l’éducation et la richesse. Par exemple, les personnes qui travaillent dans les secteurs de l’industrie, de la fabrication ou des services sont plus susceptibles d’avoir un SSE modeste, notamment un plus faible niveau de scolarité et moins de possibilités d’emploi.