Répartition des stades du cancer colorectal

Pourquoi est-ce important? – L’un des avantages du dépistage est de détecter le cancer à un stade plus précoce, ce qui permet un traitement plus efficace, entraînant une réduction de la mortalité et des résultats plus favorables. À mesure que la participation aux programmes de dépistage augmentera, l’incidence des cancers colorectaux diagnostiqués à des stades avancés (III et IV), au sein de l’ensemble de la population, devrait diminuer. Cet avantage du dépistage est encore plus marqué lorsque les personnes continuent à participer au programme de dépistage après l’examen initial et l’on s’attend à ce qu’il y ait moins de cancers diagnostiqués à des stades avancés (III et IV) lors des dépistages subséquents.

Définition de l’indicateur : répartition des cancers colorectaux détectés, par stade TNM, lequel dépend de la taille de la tumeur, des ganglions lymphatiques et des métastases

Calcul de l’indicateur

Numérateur : nombre de personnes atteintes d’un cancer colorectal invasif de stade I, II, III ou IV

Dénominateur : nombre de personnes atteintes d’un cancer colorectal invasif détecté dans le cadre du programme de dépistage, et confirmé par pathologie lors d’une coloscopie de suivi effectuée dans les six mois ayant suivi un résultat de test fécal anormal, au cours de la période de mesure

Comment la période de 2017-2018 se compare-t-elle à celle de 2013-2014? Comparativement aux données du rapport sur le dépistage du cancer colorectal pour 2013-2014, où les cancers de stade précoce (stades I et II) représentaient de 53,7 à 76,8 % de tous les cancers colorectaux détectés par dépistage, la moitié des territoires et provinces qui ont fourni des données ont constaté une augmentation des cancers de stade précoce, et l’autre moitié une diminution.

Répartition des stades des cancers colorectaux invasifs, détectés grâce au dépistage systématique chez les personnes âgées de 50 à 74 ans, par province et par territoire, pour les années de dépistage 2016 et 2017

diagramme sur la repartition des stades

Description textuelle et notes de bas de page

La proportion de cancers colorectaux de stade avancé (III et IV), détectés grâce au dépistage au sein du programme, variait de 28,6 % à Terre-Neuve-et-Labrador à 43,0 % en Alberta.

Répartition des stades des cancers colorectaux invasifs détectés grâce au programme de dépistage chez les personnes âgées de 50 à 74 ans, pour l’ensemble des provinces et des territoires, pour les tests fécaux initiaux et subséquents, pour les années de dépistage 2016 et 2017

diaramme sur la repartition des stades

Description textuelle et notes de bas de page

Dans l’ensemble des territoires de compétence, les tests fécaux subséquents ont permis la détection d’une plus grande proportion de cancers colorectaux de stade précoce (I et II), par rapport aux dépistages initiaux. Au total, 43,9 % des cancers colorectaux détectés étaient à un stade avancé (III et IV) pour les tests fécaux initiaux, contre seulement 35,0 % pour les tests fécaux subséquents. À mesure que la participation au dépistage du cancer colorectal continuera d’augmenter et que les patients seront plus nombreux à subir des dépistages subséquents, on devrait observer une diminution de l’incidence des cancers colorectaux diagnostiqués à des stades avancés (III et IV), au sein de l’ensemble de la population.

Considérations sur la COVID-19

icon covid 19On s’attend à ce que la répartition des stades du cancer colorectal évolue en raison de la pandémie de COVID-19, dans un contexte où les programmes de dépistage détecteront un plus grand nombre de cancers à des stades avancés au cours de la phase de rétablissement de la pandémie de COVID-19, la possibilité d’une détection plus précoce ayant pu être « manquée ». Les programmes de dépistage du cancer colorectal devraient surveiller de près ce changement de la répartition des stades, afin de veiller à ce que les patients recevant un diagnostic de cancer à un stade avancé soient en mesure d’accéder rapidement à un suivi approprié. Cette évolution aura également des conséquences sur les services de cancérologie en aval du dépistage, notamment une augmentation du nombre des interventions chirurgicales et des coûts thérapeutiques.