Rapport annuel 2022-2023

Dépistage du cancer : réformer le système pour sauver des vies

Pour sauver des vies, il est essentiel de dépister le cancer. L’amélioration des méthodes de dépistage peut permettre de prévenir certains cas de cancer et de mener à un diagnostic et à un traitement plus précoces, ce qui augmente les chances de survie.

Pour le cancer du poumon, cancer le plus meurtrier au Canada, l’argument en faveur du dépistage est sans équivoque : les données probantes montrent que le dépistage chez les personnes présentant un risque élevé réduit les décès, principalement grâce à la détection précoce de la maladie.

Le cancer colorectal, également parmi les plus prévalents au Canada, peut aussi être évité grâce au dépistage régulier et se traite mieux quand il est détecté à un stade précoce. Les tests fécaux, assez simples à autoadministrer, sont une méthode de dépistage fiable, mais les résultats anormaux doivent être suivis d’un accès rapide à la coloscopie.

L’accès parfois limité au dépistage et aux traitements de suivi dans les régions éloignées ou mal desservies pose un défi majeur. En outre, les taux de dépistage varient fortement entre les différentes populations dans l’ensemble du pays.

Ce que font nos partenaires pour surmonter ce défi

  • Dépistage du cancer du poumon
    La stratégie sur le cancer du Canada a fait de l’établissement de programmes de dépistage organisé du cancer du poumon dans tout le pays une priorité. Le Partenariat finance la planification et la mise en œuvre du dépistage du cancer du poumon dans de nombreuses provinces, ce qui génère un élan et des changements dans tout le système de santé.
  • Dépistage du cancer colorectal
    Le Partenariat a financé plusieurs initiatives dans les provinces et les territoires pour accroître le nombre de personnes faisant l’objet d’un dépistage du cancer colorectal (notamment par un accès plus équitable au dépistage), réduire les temps d’attente pour les coloscopies et contourner les obstacles au dépistage du cancer colorectal découlant de la pandémie de COVID-19.

Ce que nous avons accompli cette année

Dépistage du cancer du poumon dans toutes les provinces

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provinces ont reçu un financement pour des programmes de dépistage du cancer du poumon.

À ce jour, le Partenariat a financé la planification et la mise en œuvre de programmes de dépistage du cancer du poumon dans neuf provinces. Toutes les provinces devraient disposer d’un programme de dépistage organisé ou travailler activement à la mise en œuvre d’un programme de dépistage du cancer du poumon d’ici un ou deux ans. Faits saillants :

  • La Colombie-Britannique a lancé le premier programme de dépistage à l’échelle d’une province au Canada.
  • Le Québec a recruté 3 000 participants à son projet pilote de dépistage du cancer du poumon.
  • L’Alberta a démarré un nouveau projet pilote de deux ans pour proposer le dépistage du cancer du poumon à 3 000 personnes admissibles.

Soutien d’un dépistage cohérent et de qualité élevée

Le Partenariat appuie également des programmes de dépistage du cancer du poumon cohérents et de qualité élevée dans tout le pays. Par exemple, nous avons continué à aider l’Association canadienne des radiologistes (ACR) et la Société canadienne de radiologie thoracique (CSTR) à mettre au point un programme d’agrément sur l’administration du dépistage du cancer du poumon.

Pour aider les provinces à former des radiologistes, l’ACR et la CSTR ont aussi mis en œuvre un programme de formation bilingue (anglais et français) sur l’interprétation de l’imagerie et la production de rapports sur le dépistage du cancer du poumon, ainsi que ses avantages.

Amélioration de l’équité du dépistage du cancer colorectal

Les faibles taux de participation au dépistage du cancer colorectal sont étroitement liés aux iniquités en santé et aux difficultés d’accès rencontrées par certaines communautés. Le Partenariat a offert un financement à cinq provinces et territoires – Territoires du Nord-Ouest, Alberta, Manitoba, Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve-et-Labrador – pour élaborer conjointement avec les Premières Nations, les Inuits, les Métis et d’autres partenaires des approches de dépistage du cancer colorectal qui répondent aux besoins de ces communautés.

Cette année, le Partenariat a produit une série de vidéos présentant des leçons de chaque communauté, dont le rôle des partenariats robustes, l’intérêt de l’élaboration conjointe de matériel pédagogique et l’importance de comprendre l’adéquation culturelle.

Amélioration du dépistage et réduction des temps d’attente

Six provinces et territoires soutenus financièrement par le Partenariat – Yukon, Saskatchewan, Manitoba, Québec, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard – ont pris des mesures pour améliorer les programmes de dépistage du cancer colorectal et diminuer les temps d’attente pour une coloscopie à la suite d’un résultat positif au test fécal. Cette année :

  • la Nouvelle-Écosse a rationalisé son système de distribution de tests fécaux, augmenté le nombre de rendez-vous de coloscopie après un résultat positif et amélioré l’exploitation des tests fécaux et des coloscopies pour le cancer colorectal;
  • à l’Île-du-Prince-Édouard, le projet Colorectal Screening Diagnostic Navigation Program (programme d’intervenants-pivots en dépistage du cancer colorectal) a considérablement réduit les temps d’attente pour une coloscopie en conseillant les patients sur le suivi après un résultat positif. De 79 à 143 jours, le temps d’attente moyen est passé à 40 jours.

Trouver des solutions face à la COVID-19

Grâce au financement du Partenariat, l’Alberta, le Manitoba et l’Île-du-Prince-Édouard ont commencé à envoyer des trousses de tests fécaux par la poste pendant la pandémie pour éviter aux personnes d’avoir à aller en chercher une chez leur prestataire de soins de santé.

Permettre une meilleure compréhension

Pour prendre de bonnes décisions politiques, il est essentiel de connaître l’état actuel du dépistage des cancers du poumon, du sein, du col de l’utérus et du cancer colorectal, ainsi que les bonnes pratiques dans ce domaine. Cette année, le Partenariat a convoqué des réseaux pour mettre en commun les connaissances, et a produit une série d’analyses environnementales synthétisant des données des programmes de dépistage des provinces et des territoires pour appuyer leur prise de décisions.